Autre plan kidnapping
par Alex le, 03/08/2010L’histoire du faux kidnapping m’en a rappelé une autre, qui m’est arrivée voici quelques années, pendant la première semaine des vacances universitaires.
Au cours d’une soirée bien arrosée où on était une dizaine à fêter la fin de l’année universitaire, on décide d’organiser un jeu de rôle sur le thème du kidnapping: l’un de nous devait être tiré au sort pour jouer le rôle du kidnappé et un autre celui du détective, qui aurait une semaine pour découvrir le lieu de séquestration du kidnappé.
Le détective fut tiré au sort le premier: c’était Jérôme, un de mes bons copains. Il rentra aussitôt chez lui, où il devait attendre le coup de fil lui révélant l’identité du kidnappé.
Ce fut ensuite le nom de la victime qui fut tiré au sort: le hasard tomba sur moi et je n’avais qu’une heure pour me mettre à l’abri, après quoi les autres se lanceraient à ma poursuite.
A la fois inquiet et excité de me retrouver dans cette situation, je fus contraint d’improviser: mon idée était de rentrer chez moi, de prendre quelques affaires de rechange et d’aller me planquer pendant huit jours dans la maison de campagne de mes parents. Il me fallut une bonne trentaine de minutes pour arriver à mon studio et à peu près autant pour faire mes bagages.
Cela faisait tout juste une heure que j’avais quitté le groupe: je m’apprêtais à remonter dans ma voiture lorsque je fus assailli par quatre individus masqués; en moins de temps qu’il en faut pour le dire, je fus déshabillé de force et je me retrouvai bâillonné et ligoté comme un saucisson dans le coffre d’une voiture…
Avant que le coffre se referme sur moi, j’entendis l’un des kidnappeurs téléphoner: «Allo, Jérôme? C’est pour te dire que ton pote Alex est entre nos mains. Il est 4 h 10 du matin: si tu ne l’as pas retrouvé dans une semaine à la même heure, tu risques de ne jamais le revoir»…
Au bout d’une petite heure, la voiture s’arrêta sur une aire d’autoroute, un peu à l’écart du parking principal. Je fus extrait du coffre sans ménagement et je m’aperçus alors que mes kidnappeurs avaient été rejoints par quatre autres individus masqués, qui maintenaient solidement mon ami Jérôme, vêtu seulement d’un bâillon et d’une paire de menottes. Pendant que la moitié des joueurs étaient partis à ma poursuite, les autres avaient kidnappé le «détective» qui était en principe chargé de me libérer…
Après m’avoir ôté mes liens et mon bâillon (ainsi que celui de Jérôme), le chef de la bande nous fit attacher l’un à l’autre avec la paire de menottes et donna l’ordre de nous planter là, nus comme des vers et enchaînés comme deux frères siamois, en nous lançant d’un air ironique: «Maintenant, si vous voulez récupérer la clé des menottes, vous n’êtes qu’à une vingtaine de kilomètres de la ville. Un peu de marche à pied par cette belle nuit d’été vous fera du bien… Vous aurez tout le temps de faire plus ample connaissance pendant le trajet et ce sera peut-être même le début d’une belle histoire d’amour»…
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