middle school
par Anonymous le, 28/03/2007Aventures de collégiens à l’internat
Partie 01
J’avais alors 13 ans et me trouvais dans un collège avec internat. Cela se passe en 1980 dès le début de la rentrée scolaire. Nous étions alors tous internes entre garçons. Les plus jeunes avaient 11 ans , les classes de sixième, et les plus âgés avaient 17 ans dans leur dernière année du baccalauréat. Au rez de chaussée, premier et second étage, il y avait les salles de classe, au sous sol, les douches et vestiaires pour se rendre au gymnase. Au dernier étage, il y avait les dortoirs répartis en chambres de six.
Dans la quatrième bleue, c’est le nom de ma classe, nous étions 25 garçons. Nous étions tous très bon amis et faisions tout en commun vu que nous rentrions à la maison que une fois par mois. L’année s’annonçait bien, mais c’est sans compter de ce qui allait m’arriver.
En fait, mes parents m’avaient inscrit dans ce nouveau collège réputé pour le travail et les excellents résultats au baccalauréat. Il faut dire que je n’étais pas un fou du travail et ne pensais qu’à m’amuser dans l’ancien collège où j’étais auparavant.
Dès mon arrivée au collège un dimanche après midi, je remarquais que trois grands élèves, certainement des premières m’avaient observés particulièrement en rigolant. Pourquoi moi ? Certainement parce que j’étais un nouveau et que j’étais un peu perdu dans les couloirs du bâtiment énorme du collège et dans les nombreux escaliers sans fin. Je compris plus tard que mon look m’avait fait repérer. Je portais des levi’s denim serrés, usés et déchirés au genoux, des baskets nike blanches, un tee shirt style campus américain et un blouson levi’s en denim assez délavé. Cela me donnait un look assez cool et sexy.
Je monte donc au dortoir avec mes affaires pour commencer à m’installer. Je repère une armoire libre coté porte de la chambrée et commence à y mettre mes affaires personnelles. Les trois élèves de la classe de première m’ont suivi et me demandent : « alors mignon, comment t’appelles tu ? » Je leur réponds que mon nom est Thomas et que je rentre en classe de quatrième cette année. Le plus grand des trois me dit « ma petite tomate, ça va être ta fête ce soir »
Je continue à installer mes affaires au dortoir puis je descends dans la salle d’études des quatrièmes. Les élèves commencent à s’installer et le couloir se remplit de monde. Je choisi une table dans la salle d’études et y met mes affaires scolaires. Salut, je m’appelle Vincent, tu es nouveau ici ? Oui, je suis un peu perdu. Cela va s’arranger, tu es dans ma classe, je vais te guider. Nous ressortons dans la cour de récréation et sommes rejoints par une dizaine d’élèves plus grands, des troisièmes et des secondes.
L’un d’eux me dit « ben, je crois bien que cet notre petite tomate de quatrième. Tout le collège est déjà au courant de ton arrivée, tu as un beau petit cul mais on va découvrir ça ce soir au dortoir ». Ils s’éloignent en rigolant.
Mon nouveau copain Vincent me dit « et ben, toi, tu es déjà connu. Fais quand même attention, les grands adorent bizuter les plus petits, moi, l’année dernière, ils m’ont attaché à un arbre dans la cour du collège toute la nuit ».
Je me dit, après tout, ce ne devrait pas être si grave que ça, j’arriverai bien à me défendre.
La soirée approche, le surveillant nous appelle pour aller au réfectoire. Mais avant, il nous fait mettre en rang par classe et nous présente ses mots d’accueil en nous souhaitant une bonne année scolaire. Il souhaite la bienvenue au nouveaux et nous demande s’il y a des questions.
Un élève de première que je n’avais encore jamais vu dit « Monsieur, Thomas, le nouveau élève de quatrième aimerait savoir s’il est obligatoire de rester en pyjama au dortoir. Il est timide et n’ose pas poser cette question devant tout le monde, mais avant il m’a dit qu’il aime bien dormir tout nu. Tous les élèves se mettent à hurler et à éclater de rire. Ils crient “Thomas, Thomas, Thomas, montres toi”.
Le surveillant qui ne s’attendait pas à ce genre de question ne sait quoi dire mais me demande de venir devant à côté de lui. Je m’avance tout rouge et plein de honte devant les hurlements et sifflements de tous les élèves. Voilà qui est fait, tous les élèves me connaissent maintenant et s’imaginent tout sur moi. Je réponds au surveillant qu’on m’a fait une farce et que je n’ai rien demandé à personne. Les rires sont de plus en plus forts , personne ne semble me croire et quelques uns crient « Thomas à poil, Thomas à poil ».
Vu l ‘excitation, le surveillant nous demande de rentrer au réfectoire immédiatement. Je m’assieds à côté de mon nouveau copain Vincent. Peu après, à la table derrière moi, j’entends certains qui parlent de moi « Il paraît que Thomas, le nouveau, porte des thongs – un autre raconte qu’un copain qui le connaît lui a dit qu’il ne porte pas de slip sous son jean ».
Moi qui voulait commencer la rentrée inaperçu suit obliger de reconnaître que c’est foutu. Je suis humilié devant tous les élèves qui se moquent à présent de moi sans raison.
Partie 02
Le repas se termine sans encombre. Nous sortons en cour de récréation vers les 19h00. Les élèves rodent autour de moi alors que je me promène avec Vincent et Louis un des ses potes. Tous paraissent très excités en me voyant. C’est alors que Louis me dit : « tu sais Thomas, il ne faut pas t’effrayer, mais je crois qu’il faut t’attendre à quelque chose ce soir au dortoir, les grands t’ont repérés et semblent avoir mis le grappin sur toi. Prends garde et ne résiste pas, car ils sont, de toute façon plus nombreux que toi, cela pourrait les exciter à vouloir t’humilier davantage. Je suis dans le même dortoir que toi mais je crains de ne pas pouvoir t’aider beaucoup. Je sais que le frère de Mike qui conduit les premières, est dans notre dortoir, il est assez vicieux, va falloir t’en méfier »
Les remarques de Louis m’effrayent un peu. J’espère qu’ils ne vont pas trop m’embêter vu qu’ils m’ont déjà pas mal humilié dans la soirée devant tout le monde.
Soudain, un coup de sifflet retendit dans la cour de récréation. Le surveillant crie, « tous en rangs, on va monter au dortoir, c’est l’heure de se coucher, et en silence »
En bousculade, nous nous rangeons par classe et commençons à grimper les escaliers. Subitement, je sens que quelqu’un me pince les fesses en me criant « eh Thomas, n’oublie pas t’enlever ton slip avant de te coucher, ah non, il paraît que tu n’en portes jamais. D’autres me disent, « bonne nuit Thomas, amuses toi bien avec les premières, tu vas certainement avoir de la visite ce soir »
Nous arrivons au 3ème étage où se trouvent les chambres. Je me trouve avec Louis et quatre autres garçons. Le plus grand d’entre eux s’approche vers moi en me disant « Thomas, moi c’est Matthieu, je suis le frère de Mike en première et suis le chef de cette chambre, tu as compris. » Nous sommes six en tout, deux de ma classe et les quatre autres d’une autre classe de quatrième.
Matthieu a la même taille que moi, des cheveux blonds, assez mince et plutôt mignon. Il porte un jean denim Lee avec un tee shirt blanc assez court et un blouson de sport. Les autres garçons sont plutôt discret et comment à se changer pour mettre un pyjama.
Mon armoire est à côté de celle de Matthieu. Tout en se changeant, il me dit, « Thomas, tu as un super look dans ton ensemble levi’s, demain c’est moi qui le porte, tu te débrouilleras pour te fringuer différemment. Tu peux enlever tes fringues et les mettre tout de suite dans mon armoire »
Surpris par sa demande, je m’exécute sans râler. J’entreprends de me déshabiller sous le regard perçant et curieux de tous mes copains de chambre. J’enlève lentement mon blouson levis, mon tee shirt, mes baskets, et enfin mon jean. Je garde mon slip et met mon pyjama. N’osant pas contrarier Matthieu, mon voisin d’armoire, je met mes fringues dans l’armoire de Matthieu. De toute façon, j’ai emmené d’autres habits à l’internat.
Nous allons tous dans la salle d’eau pour se brosser les dents et faire une toilette rapide du visage. Les élèves me dévisagent tous des yeux, certains me regardent intrigués, d’autres avec un certain sourire malicieux.
Tous au lit, et extinction des feux crie violemment le surveillant. Telle une volée de moineaux, tous les garçons courent dans leurs chambres respectifs avec un brouhaha acceptable.
Je m’allonge dans mon lit et m’apprête à passer ma première nuit dans ce collège. La lumière s’éteint dans toutes les chambrées ainsi que dans le couloir et commence à laisser la place à un calme dans l’étage. Le surveillant patrouille dans le couloir pendant un quart d’heure puis finit par disparaître dans un claquement de porte de la porte de l’étage qui est entendu par tous.
Le silence, un peu perturbé par les chuchotements de mes copains de chambrée qui se connaissent tous de l’année dernière. Louis, mon nouveau copain a le lit en face du mien. Je réfléchi à la journée de demain, à tout ce qui va m’attendre en classe, quant, tout à coup, j’entends la porte de notre chambre qui s’ouvre dans un léger grincement. Je vois deux ombres entrer et se diriger discrètement vers le lit de Matthieu. Ce acte provoque l’arrêt de chuchotement et plonge la chambre dans un silence total. Je n’ai pas besoin de tendre l’oreille pour entendre « alors, on commence quand le traitement de tomate. » et Matthieu de répondre « attendez un peu, il faut attendre qu’il dorme, c’est plus drôle, les premières passeront avec le matériel, ils ont décidé de tout filmer pour que tout le monde ne profite. De toute façon, il faut attendre que le surveillant pour qu’on soit pas dérangé car ça va déménager. » Bien, on avertit les autres et on se retrouve ici plus tard.
L’inquiétude me guette et ses paroles que je n’étais pas censé entendre ne m’ont pas rassuré.
Le temps avance et je commence à me faire à l’idée qu’il va m’arriver quelque chose de fâcheux. Mon voisin s’est endormi car j’entends se respiration lourde et ronflante.
Tout à coup j’aperçois Matthieu qui se lève discrètement pour se diriger vers la porte. Cette dernière s’entrouvre toujours avec le même grincement, laissant percevoir une petite agitation dans le couloir tel un groupe d’au moins d’une vingtaine d’élèves qui se pressent près de la porte.
Conduit pas Matthieu, je vois plusieurs silhouettes qui commencent à pénétrer dans notre chambre. Mon voisin qui s’est réveillé, tire la couverture à lui et se cache sous l’oreiller. Moi, je n’ose plus bouger et ne sais comment réagir, faire semblant de dormir, me lever et m’enfuir, me cacher sous le lit,…
Je n’ai pas fini de penser quand, telle une vague, une dizaine d’élèves rentrent dans la chambre tout en hurlant « on bizute la tomate ». Les premiers ont déjà pris position à côté de mon lit empêchant toute fuite, les autres allument les lumières ce qui réveille tous mes copains de chambre qui restent impassibles dans leur lit en spectateur. Mon copain Louis me regarde avec compassion dans les yeux, témoin impuissant de la scène.