Plan exhib
par Stephanus le, 08/10/2008Il mec m’avait donné rendez-vous sur un parking d’autoroute. Ses recommandations étaient simples : je ne devais mettre que des baskets et un short, et je devais garer ma bagnole dans un endroit tranquille un peu à l'écart sur cette aire d’autoroute.
J’étais arrivé avant lui et je l’attendais. Pendant ce court moment, des bagnoles étaient venues se stationner non loin de la mienne et j'avais l'impression que tout le monde me dévisageait, torse nu au volant de ma voiture... Une bagnole arrive, se gare à trois places de la mienne et un mec en descend. C’est lui. Il repère ma voiture, s’en approche et frappe à la vitre du conducteur.
* Lui : OK c’est bon, t’as respecté la tenue que je t'avais demandée.
* Moi : Salut.
* Lui : Pour moi c’est OK. On peut faire le trip...
Il me serre la main à travers la vitre ouverte. Je reste stoïque.
* Lui : Tu descends ton short.
* Moi : là maintenant ?
* (Pas de réponse de sa part)
Comme il ne bouge pas, je prends l’élastique du short en dessous du nombril et le tire vers les genoux. Les voitures du parking continuent de circuler et des gens marchent un peu partout. En même temps qu’il regarde ce que je déballe, il surveille à droite et à gauche.
* Lui : t’es encore mou...
* Moi : (je ne dis rien)
* Lui : Tu remballes et tu me suis. Ferme ta bagnole et tu me donneras les clés et les papiers.
Il s’en va. Je remets le short en place, je sors de ma bagnole et je la verrouille. Je vais jusqu’à la sienne en passant à côté de gens qui se détendent sur le parking. Quand il me voit arriver, il m’ouvre la porte de l’intérieur et me dit de m’asseoir devant à côté de lui.
* Lui : Mets tes papiers et tes clés dans la boîte à gants.
Il démarre, sort du parking et s’engage sur l’autoroute. A la première sortie, il bifurque et emprunte une route départementale, puis une autre bifurcation qui mène à un village. Alors qu’on s’en approche, il me dit de quitter le short parce que désormais je n’en aurai plus besoin et de le mettre aussi dans la boite à gants. Short retiré, je suis scotché au siège pendant qu’on traverse le patelin.
Sortis du village, on roule le long d’une voie ferrée. Il s’arrête à un parking le long de la route. Il coupe le moteur et me regarde.
* Lui : Tu sais ce qui va se passer maintenant ?
* Moi : Non.
* Lui : Tu sais vraiment pas ?
* Moi : Non.
Il rigole d’un air assez narquois...
* Lui : Tu vas sortir et je vais te laisser. Moi, je repars en bagnole et tu restes seul.
* Moi : Tu vas pas faire ça ? ? ?
* Lui : Si, bien sûr !
* Moi: Tu me laisses à poil ?
* Lui: T’es pas complètement à poil, mec, t'as encore tes baskets...
* Moi: Mais tu viens me rechercher ?
* Lui: Non, c’est toi qui va venir me rejoindre.
* Moi: Où ça ?
* Lui: On est passé tout à l’heure à la sortie du patelin à côté d’un arrêt de bus; je t’attendrai là.
* Moi: Et comment j’y vais ?
* Lui: A pied, mec, tu te démerdes, c’est ton problème, tu suis la voie ferrée et la route, c’est tout droit.
* Moi: Tout droit en longeant la route ? Et les voitures qui passent ?
* Lui: C’est ton problème, mec; tu passes par où tu veux, mais maintenant tu arrêtes de discuter, tu sors et tu y vas...
* Moi: Et si t’es pas au rendez-vous ?
* Lui: J’y serai...
Je commence à flipper à mort, mais je comprends que je ne peux pas me défiler.
* Lui : T’as pas l'air rassuré...
* Moi : Je pensais pas que tu me ferais faire un truc comme ça...
* Lui: Maintenant, faut assumer. Je veux te voir sortir à poil et te laisser là en plan...
* Moi : (je suis gêné car je sens que je commence à bander et je ne dis rien)
* Lui: Imagine que peut-être des gens vont te croiser, que tu seras vu par des gens dans les trains qui passent...
Il s'aperçoit que je commence à bander.
* Lui: dis donc, ça a l'air de t'exciter, c’est bien la preuve que ça te déplaît pas...
* Moi: Ben...
* Lui : Allez, dégage. Et passe devant la voiture, je veux te regarder marcher et quand je te verrai plus, je partirai à mon tour...
* Moi : OK...
* Lui: Il est 20h30. T’as encore une heure de jour, le soleil se couche d’ici une heure, t’as une heure pour me rejoindre...
* Moi: D'accord, j'y vais, mais n'oublie pas de venir me chercher, hein?
* Lui : T'inquiète... Allez, vas-y, t’as l'air super con comme ça...
Je prends ma respiration, j'ouvre la portière et je descends de la bagnole. Je referme la portière et me retrouve dehors. Nu comme un ver en pleine campagne, vêtu seulement d'une paire de baskets...
Il faut marcher et partir en passant devant la bagnole. Il me fait un appel de phares, démarre et passe à côté de moi en klaxonnant.
Il est parti...